Cultiver son propre jardin est une activité en plein développement et gratifiante. Au plaisir d’être dehors se mêle celui de prendre soin de la terre, de voir les cultures se développer au fil des saisons et de récolter le fruit de son travail. Cultiver un potager en permaculture est encore plus positif dans la mesure où cette démarche s’inscrit dans un vrai respect de la nature. La permaculture s’inspire de la nature elle-même et vise à une production qui, en même temps, améliore la qualité des sols et de l’eau. Appliquée au jardin, elle vise à créer un écosystème harmonieux et durable. Ses grands principes sont de prendre soin de la terre, de produire et de partager équitablement (partager ses récoltes et ses graines reproductibles est encouragé), et de prendre soin de l’humain. Le but ultime est de rapprocher les gens, de promouvoir le bien-être.
Première Etape : Préparer le terrain
Créer un potager en permaculture demande un peu de patience et de méthode. Vous l’avez compris, pas question de brûler les étapes et de foncer tête baissée. Vous devez d’abord déterminer une parcelle de terrain apte à recevoir votre potager et préparer la terre. La première étape sera d’observer ce qui se passe sur votre terrain. Apprenez à connaître le climat général de votre environnement, repérez les zones d’ombre et l’ensoleillement. Notez l’orientation de votre terrain, les plantes et arbres qui y poussent spontanément, les insectes et animaux présents. Le retour d’expérience étant très précieux, si vous avez de proches voisins qui jardinent, n’hésitez pas à leur demander ce qu’ils aiment cultiver et ce qui réussit le mieux. Ensuite, interrogez vos propres envies. Quels fruits et légumes aimez-vous ? Souhaitez-vous un potager d’été ou productif tout au long de l’année ? Quand vous aurez répondu à ces questions, vous pourrez commencer à « tracer » les contours de votre potager. Déterminez sa superficie, sa proximité avec votre maison, ses contours. Et gardez en tête que, non seulement ce sera un espace de culture, mais aussi un élément de vie et de bien-être pour vous et vos proches. Le voir au quotidien, s’y rendre, s’en occuper doit être une source de joie permanente. Quand vous en arriverez à la préparation du sol proprement dite, gardez en mémoire que c’est dans la nature elle-même que vous allez trouver les éléments pour l’enrichir. Pas de labours, pas de retournements de sols. Vous allez fertiliser votre sol à base d’humus, de compost (déchets verts naturels), le couvrir avec un paillage. L’idéal, quand on souhaite se lancer dans un potager en permaculture est ainsi de disposer d’un composteur pour avoir en permanence sous la main de quoi fertiliser le sol. Le tout, bien évidemment, sans aucune dépense. Une autre inspiration de la nature que vous allez reproduire dans votre potager est le paillage, qui consiste à recouvrir le sol pour le protéger des mauvaises herbes, éviter la prolifération des prédateurs. En forêt, le sol est naturellement recouvert en permanence, et pratiquer le paillage, c’est la même logique.
Les bons outils
Pour bien jardiner, il est utile de disposer de quelques outils qui vont vous faciliter la vie et vous permettre d’effectuer les bons gestes pour donner vie à votre potager. Une brouette est indispensable. D’abord, elle vous permet de transporter les autres outils mais surtout les matières organiques pour fertiliser votre sol et le couvrir. Pour bien aplanir le sol et répartir les matières organiques, un râteau fait parfaitement l’affaire. Une pelle vous permettra de charger et décharger votre brouette. L’arrosoir est lui aussi indispensable quand il s’agit d’apporter de l’eau à vos cultures. Enfin, une fourche à main ou une bêche peut s’avérer utile pour le désherbage, à pratiquer sans aucune brusquerie. Et puis, n’oubliez pas une bonne paire de gants de jardin. Car, pour tous ces travaux, rien ne peut remplacer vos mains.
Les légumes à planter en permaculture
Lorsque vous vous lancez dans l’élaboration d’un potager, le plus sage est de démarrer avec la culture de légumes d’été simples à produire. Tomates, concombres, radis, courgettes, haricots verts, ce sont des cultures relativement peu exigeantes. Pour se faire la main, c’est l’idéal. En complément, il n’est pas interdit d’y ajouter un carré de plantes aromatiques comme la menthe ou le basilic, des fruits comme le melon ou les fraises. Mais, encore une fois, suivez vos envies et plantez en priorité ce que vous aimez. Pour optimiser la fertilité de votre potager, sans recourir à la chimie, pensez à créer un écosystème favorable. Semez notamment quelques fleurs mellifères, comme la bourrache ou les soucis, entre autres. De cette façon, vous favoriserez la venue de pollinisateurs qui, naturellement, rendront votre potager productif. En respectant ces consignes, vous assisterez au spectacle de la nature tout en en devenant un acteur à part entière. Il n’y a rien de plus gratifiant.